Selon l’Institut National du Cancer (INCa), le cancer du sein représente 33% des cancers chez la femme ce qui en fait la maladie la plus répandue et la plus fréquente en France.
En 2018, sur notre territoire, près de 59 000 nouveaux cancers du sein ont été détectés, dont plus de 12 000 décès. Néanmoins, depuis quelques années le taux de mortalité diminue. Cela, grâce à des dépistages et des programmes de prévention de masse. Mais aussi, cela se justifie par une prise de conscience générale. Il est important de continuer d’œuvrer dans ce sens, car plus cette tumeur est détectée tôt, plus les chances de guérison sont importantes. Effectivement 9 femmes sur 10 se remettent d’un cancer détecté de façon précoce.
Pour prévenir et diminuer les risques, différentes solutions vous sont proposées par les professionnels de santé :
- Se faire dépister, même en l’absence de symptômes ! À partir de 25 ans il est conseillé de consulter tous les ans un spécialiste pour un examen de palpation. Vous pouvez faire cela auprès de votre médecin ou sage-femme habituelle. Au-delà de 50 ans et jusqu’à 74 ans, une mammographie est recommandée tous les 2 ans. Pour cela vous pouvez prendre rendez-vous dans un hôpital ou dans un centre d’imagerie médical.
- Éviter les facteurs de risques : mauvaise alimentation, consommation d’alcool, cigarettes, etc.
- S’informer : des sites dédiés au cancer du sein existent. Par exemple : https://cancersdusein.e-cancer.fr/
- En parler autour de soi et toute l’année car la sensibilisation au dépistage et aux bonnes pratiques ce n’est pas uniquement pendant Octobre Rose !
- Et finalement, n’oubliez pas de bouger…
AVANT LE CANCER : PRÉVENIR LA MALADIE PAR L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
Avoir une activité physique régulière est connu pour aider à rester en bonne santé. Cela a notamment un impact sur la prévention des cancers, dont le cancer du sein. Faire du sport est bénéfique avant, pendant et après la maladie.
Comme expliqué par l’Institut National du Cancer « l’inactivité physique et régulière est responsable de près de 3 000 nouveaux cas de cancers chez l’adulte pour l’année 2015”.
Cependant, depuis 10 ans, l’inactivité des femmes s’est accrue. Cela a un impact direct sur l’augmentation du risque d’être touché par un cancer du sein. Le plus important dans la pratique d’une activité physique est la régularité. Le mieux est de pratiquer tous les jours un peu de sport et de limiter la sédentarité.
Par exemple, pour assurer votre activité physique journalière, vous pouvez simplement pratiquer 30 min de yoga ou de marche rapide, 5 fois par semaine. Cela peut être aussi simplement d’effectuer des tâches ménagères, marcher, monter les escaliers… En fonction de votre état de santé, il vaut mieux commencer doucement mais sûrement. En effet, l’objectif est de s’inscrire dans la durée.
PENDANT LE CANCER : POUR AIDER À SURMONTER LA MALADIE
Éviter la sédentarité durant un cancer est très important. Pourtant, d’après différentes études : 48 à 74% des patients atteints de cancer ne suivent pas les indications données par leurs médecins à ce sujet. Pendant la maladie, l’organisme est très fatigué, le moral est en baisse et il est compréhensible que l’envie de faire du sport ne soit pas omniprésente. Cependant, d’après l’Institut National du Cancer pratiquer une activité physique est une aide indispensable pour lutter de manière plus efficace contre le cancer. Effectivement, faire du sport serait une bonne pratique pour combattre les effets secondaires du traitement. Également, plus l’activité physique est débutée tôt en parallèle du déploiement du protocole médical, plus elle sera bénéfique pour le patient.
C’est pourquoi des programmes d’activité physique adaptée (APA) sont vivement conseillés aux malades. Ils sont accessibles pendant et après le cancer et ont de nombreux bénéfices comme :
- Réduire la fatigue liée au cancer et aux traitements
- Avoir une meilleure condition physique
- Sortir de l’isolement
- Aider à éviter la baisse de moral et la dépression chez le patient
- Améliorer la tolérance aux traitements sur moyen et long terme
Mais attention, tous les sports ne sont pas compatibles avec les traitements, l’état physique et psychique des patients. C’est pourquoi seuls les médecins pourront vous prescrire un certificat de non-contre-indication. Les cours collectifs de fitness, de canoë-kayak, d’escrime, de yoga ou encore de natation peuvent être pratiqués dans le cadre de l’activité physique adaptée.
APRÈS LE CANCER : AIDE À RÉDUIRE LES RISQUES DE RÉCIDIVE
Au-delà de la pratique d’une activité physique durant la maladie, il est également important de continuer cet effort pendant la phase de rémission. Car continuer à faire du sport peut vous aider à éviter la récidive.
D’après les études de l’Institut Curie “pratiquer au moins 3 heures d’activité physique hebdomadaire réduit les risques de récidive de 20%. Un pourcentage qui grimpe à 50% au-delà de 9 heures d’activité physique par semaine !”.
En plus de limiter les risques d’être retouché par la maladie, effectuer du sport après avoir eu un cancer permet de lutter contre les séquelles liées aux traitements. Effectivement, pour les femmes qui ont subi une opération, les cicatrices restent souples environ 15 jours suivant l’opération. Pratiquer une activité physique les aiderait donc à avoir une meilleure récupération postopératoire. Toutefois, il est très fortement conseillé de faire un bilan avec un(e) kinésithérapeute spécialisé(e) pour mettre en place rapidement une rééducation de manière adaptée. Enfin, les activités physiques d’intensité modérée et élevée pourront être reprises progressivement à la suite d’un avis médical.
Alors n’hésitez pas à bouger et vous dépenser, c’est un réel atout pour prévenir et combattre le cancer du sein !